Les Alpages de Belledonne

 

Les Alpages de Belledonne


Extrait du site web de l'Espace Belledonne


Les espaces pastoraux du massif occupent les lignes de crêtes et sont soumis à la pression forestière. Les pelouses, sur des sols de bonne qualité car héritières des pratiques laitières abandonnées dans l'entre deux guerres, s'acidifient et tendent à devenir des landes, contraignant les gestionnaires pastoraux à beaucoup de débroussaillage.

  

 

 

    1- La Sitre                               2- La Balme Chamrousse                    3- Le Crêt du Poulet

 

 

 

Les éleveurs sont en grande partie originaires du massif et gèrent des troupeaux qui accueillent des effectifs transhumants. Les pâturages sont plutôt bien chargés, quelques sous utilisations sont relevées mais restent marginales. Bénéficiant encore de l'impulsion des Contrats Territoriaux d'Exploitation et aussi en raison de la présence du loup, les alpages sont gardés par 16 bergers, qui pour certains d'entre eux ont développés des activités complémentaires en général en lien avec le tourisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les troupeaux et les pâturages: les 2 600 UGB estivées pâturent entre 100 et 120 jours les 12 000 Ha de ces espaces escarpés, aussi reconnus pour la diversité de leurs paysages, de leur biodiversité, et siège de nombreux autres usages. En particulier les tourbières et habitats favorables au Tétras Lyre compte parmi les enjeux forts. Les risques naturels sont aussi parmi les logiques à intégrer. Parmi les derniers projets des éleveurs et berger, on observe un retour vers des exploitations laitières depuis les dix dernières années.

 

 

 

 

4                                         5                                         6                                      7

 (haut de page)

 

 

 

EN SAVOIR PLUS SUR LE MONDE PASTORAL...

 

 

Extrait du site internet de Fédération des Alpages de l'Isère (FAI)

 


Qu'est-ce qu'un alpage ?

Un alpage est un pâturage d'altitude ou prairie naturelle, au-dessus de la limite de la forêt, en montagne. C'est le lieu d'une activité particulière : le pastoralisme, qui peut être défini comme étant un mode de conduite des troupeaux sur des pâturages non clôturés. Les troupeaux se déplacent sur de larges pâtures en liberté sous la surveillance du berger.

Principes de la transhumance :

À la fin du printemps, les animaux montent vers les estives ou les alpages. Ils retourneront dans leurs exploitations d'origine à la fin de l'été. C'est la transhumance estivale.

En hiver, des troupeaux se déplacent vers les zones de plaine, vers le pourtour méditerranéen, à la recherche de pâturages extensifs. C'est la transhumance hivernale.


Les alpages en Isère, ce sont :

- 70000 hectares d'alpage, sur près de 120 communes de montagne, réparties sur les 6 massifs du département de l'Isère : Belledonne, Chartreuse, Oisans, Valmontheys, Vercors et Trièves.

- 115000 animaux à chaque saison d'estive : 100000 moutons dont 80000 originaires du Sud de la France, 12000 bovins, des chèvres, des chevaux et des ânes viennent y pâturer.

100 groupements pastoraux : ce sont des regroupements d'éleveurs qui rassemblent leurs animaux et louent un alpage pour la saison.

Les pratiques pastorales sont décisives pour l'équilibre des zones de montagne, en termes :

- d'activité de production de biens alimentaires de qualité
- de bien-être des animaux
- de diversité biologique et de variété des paysages
- de patrimoine et de culture, de maintien du tissu rural
- de lutte contre les risques naturels.

 

 

 

(haut de page)

 

ECOSYSTEMES, DEVELOPPEMENT DURABLE

 

Les espaces pastoraux sont, par leurs vastes étendues, par leurs localisations, des espaces sensibles et exposés aux regards de tous, aux aspirations de chacun. A la fois soumis aux rigueurs du climat, aux effets de versants et de pente, de l’éloignement, aux riches historiques de gestion agro-pastorales et sylvicoles, ces espaces pastoraux ont développé des éléments de biodiversité particulièrement intéressants et remarqués.

 

Toute la finesse de la gestion de ces sites dont nous héritons réside en la difficile articulation entre les activités de valorisation de ces ressources naturelles renouvelables (l’herbe des pâturages d’altitude qui permet de nourrir le bétail) et l’eau (qui permet l’abreuvement des troupeaux), et la préservation d’écosystèmes remarqués pour leurs qualités. Au delà de la seule gestion des écosystèmes, l’organisation et la conduite du pâturage des animaux domestiques en alpage a aussi des effets sur les paysages, sur les patrimoines bâtis, sur les productions de qualité, qui reste bien souvent à valoriser.

 

Le rôle des éleveurs et des bergers est de plus en plus complexe, car ils doivent savoir prendre en compte ces différentes logiques, conduire techniquement et économiquement leurs activités agro-pastorales, s’impliquer dans des logiques de concertation nouvelles et très attendues. Ces capacités et ces difficultés ne sont peut être pas assez reconnues par nos sociétés modernes, les incompréhensions avérées ou potentielles sont nombreuses. Les attachements multiples à ces espaces pastoraux doivent, plutôt que les conflits, générer et supporter des projets intégrant tout à la fois la valorisation des ressources naturelles chaque année renouvelées, la préservation des écosystèmes, de l’eau et de l’air…

 

Par les savoirs faire des éleveurs et des bergers, par les partenariats avec les gestionnaires d’espaces naturels protégés qui sans cesse se confortent, par les attentes et orientations que les élus impulsent à ces territoires, les clefs pour réussir ce difficile pari d’une gestion partagée de ces espaces sont réunies.

 

Un bel avenir est promis pour ces espaces de qualité…

 

(haut de page)

 

 

Photos:

1, 4, 6 et 7 Sandrine Rosset-Boulon (Belledonne en Marche)

2, 3 et 5 Luc Jeannot (Belledonne en Marche)



20/11/2010
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 6 autres membres